
Méthode Margarethe Hauschka
Margarethe Hauschka, médecin et artiste allemande née en 1896, a mis en place un accompagnement thérapeutique pour ses patients avec la couleur, la peinture et l'eau, suite à de nombreuses années d'expériences auprès de patients à la clinique d'Arlesheim en Suisse. Sa méthode de peinture basée sur la respiration de l'âme, prend en compte la globalité de l'Homme dans sa tripartition : pensée, sentiment, volonté. Margarethe Hauschka s'inspire des travaux sur la couleur de Goethe et se lie aux apports de Rudolf Steiner sur la connaissance de l'Homme et sur sa conception de la médecine.
Margarethe Hauschka a créé en 1962 "l'école de thérapie artistique et de massage" à Bad Boll en Allemagne où elle enseigna jusqu'à sa mort en 1987
Sa méthode de peinture :
" C'est vivre dans la couleur que l'avoir diluée dans le godet, y plonger son pinceau et aborder la surface pour fixer la couleur et la conduire vers l'état solide" Rudolf Steiner (Nature des couleurs)
" Pour obtenir "des couleurs d'où émane un rayonnement intérieur, il faudra peindre uniquement avec la couleur liquéfiée, celle qui aura gardé l'apparence du fluide, et utiliser des couleurs végétales, qui sont les plus facilement à même de donner ce rayonnement." Rudolf Steiner (Nature des couleurs)
Modelage :
Le modelage consiste à donner forme à une matière et permet à nos forces de vie de circuler. Par nos mains, nous établissons un contact avec la matière, avec la terre que nous pétrissons. Nous développons ainsi notre sens du toucher : la matière peut être froide, chaude, douce, rugueuse, lisse, etc. Cela nous met également en rapport avec l’espace et les dimensions, les proportions, les volumes.
La création plastique nous soumet aux lois de l’équilibre : les rapports s’établissent d’une face à l’autre, nous observons l’objet de tous côtés, afin d’en saisir le rythme et de le considérer comme un tout cohérent. Notre regard contemplatif s’exerce tout au long de ce travail pour toujours l’améliorer. C’est bien sûr notre volonté qui est mise en œuvre pour que se réalise une forme vivante. Cette volonté passe par nos mains…
Si nous voulons regarder de plus près nos mains, nous pouvons découvrir que chaque partie renvoie à différents aspects de notre personne :
Le bout des doigts, très sensible, semble être un reflet de notre système neurosensoriel si délicat, il renvoie au domaine de la tête.
Les phalanges font référence au système respiratoire et au domaine des sentiments, pôle intermédiaire de l’être humain.
La paume de la main est la partie large de notre main, elle représente le pôle de chaleur de l’organisme, pôle du métabolisme, siège de la volonté. On trouve d’ailleurs cette image d’un centre de chaleur dans certains dessins d’enfants, où la main est représentée comme un soleil, d’où partent des rayons-doigts…
Le pouce, il est un peu à part comme séparé, c’est pourtant lui qui imprime avec force et qui est un peu le Roi des doigts. C’est « Monsieur le Pouce » des comptines enfantines. Nous pouvons voir en lui la présence du Moi, de notre individualité.
Lorsque nous pratiquons le modelage, c’est notre main toute entière qui est sollicitée. Le premier contact avec la matière se fait avec nos paumes qui forment comme un réceptacle. Ensuite les doigts et le pouce s’exprimeront et le bout de nos doigts nous permettra de parfaire les formes, de fignoler.
Il est recommandé de modeler les yeux fermés, en s’arrêtant de temps à autre pour contempler et rectifier les formes, la terre n’est pas posée sur la table, on doit avoir une position confortable, nos mains ne sont pas situées trop haut.Des indications plus précises peuvent être données suivant les exercices proposés.
Différents thèmes et sujets sont abordés par le modelage : les corps platoniciens et leur métamorphose, les animaux, le corps humain, la tête humaine, les fruits. Des bas-reliefs peuvent aussi trouver leur place dans cet pratique.
Le modelage permet de reprendre contact avec la terre et avec notre faculté de former, de créer à partir de la matière. Cette technique, qui est un véritable chemin de métamorphose : d’une matière inerte vers une forme vivante, est un moyen pour redonner de la mobilité au monde physique à partir des forces vitales qu’elle met en mouvement.
« Le modelage trouve une application thérapeutique partout où l’on constate une imprécision dans l’élaboration des pensées, une faiblesse de concentration, etc. L’élément plastique réside entre le liquide et le solide. Et l’on vit cet élément dans la sphère des forces terrestres elles-mêmes. Lorsque la forme prend place dans l’espace, nous sommes tout à fait sur terre. » Margarethe Hauschka.
Attention : le modelage est déconseillé aux femmes enceintes, dont le corps de vie est préoccupé par une autre création… aux personnes cancéreuses, dont les forces de vie s’expriment de manière anarchique et également aux personnes souffrant de cardiopathie, très fatigables.
Dessin de forme :
Dessin aux petits traits noir et blanc :
Le dessin rythmique à petits traits développe notre relation au temps,favorise le sens de l’équilibre et régule l’amplitude de nos respirations intérieures par les balances exercées entre lumière et ombres.
Les exercices aux petits traits mettent en scène la lumière et l’obscurité dans leur dualité, leur manière de se rencontrer, de se confronter. Entre la lumière et l’obscurité se développe une large palette de gris. Cela nous permet d’approcher la multiplicité des nuances, du blanc ou noir intense en passant par différents gris. C’est un bon préalable au travail des couleurs.
Les exercices donnent à la personne qui les pratique la possibilité de se saisir entre ombre et lumière, de se recentrer.
Des adolescents, vivant intensément la dualité à l’intérieur d’eux-mêmes, profiteront pleinement de cette pratique. Cette technique est également indiquée pour des personnes dispersées, confuses, qu’elles soient handicapées ou non. Bref, cela est bénéfique à toute personne éprouvant un besoin de recentrage et de juste positionnement dans sa vie.
Cette technique requiert de la concentration, une bonne position corporelle, le dos droit, les deux pieds posés à terre. Tout cela afin de trouver une juste respiration et un rythme régulier. La main qui travaille est libre, le poignet délié, l’avant-bras n’est pas posé sur la table ou sur la planche.
Les exercices se pratiquent de haut en bas dans le sens d’une diagonale droite en haut vers la gauche en bas. L’image s’élabore peu à peu, à force de différents passages de traits qui « tombent » comme des gouttes de pluie. Ces traits sont réguliers, parallèles, pas trop longs et toujours dans le sens de la descente, sans va-et-vient. L’accumulation de traits crée l’ombre progressivement.
Une fois que le geste et la technique sont maîtrisés, il est possible d’aborder de nombreux thèmes :
les Eléments et les Règnes, l’Architecture, etc.
Matériel requis :
une planche de contreplaqué de 50cm sur 40cm
un tasseau de 3cm d’épaisseur et de 50cm de long
des feuilles blanches, papier technique ou papier bristol
du ruban adhésif pour maintenir les feuilles sur la planche
un crayon noir fusain ou carbone ou pierre noire, régulièrement taillé pour garder une finesse dans les traits.
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Claire Pinot
Complémentaires

Maïtena Labarrère
Frêne

Maïtena Labarèrre






Marie Anne Morizot www.arbrerouge.ch
Alain Joyeux http://atelierjoyeux.blogspot.com